Rencontres éthologiques 2006

17 septembre 2006

Lorenzo : questions-réponses avec le public

[Je tiens à préciser que, contrairement à ce qui pourrait transparaître par ma rédaction malhabile, Lorenzo a répondu aux questions le plus simplement du monde, avec honnêteté et modestie.]

• comment choisissez-vous vos chevaux ?
Je ne les choisis pas vraiment. Je choisis seulement la race : portugais. Je vais les chercher au Portugal. Mes 6 chevaux, je les ai eu en lot. Ma jument ici présente a 8 ans. Je l'ai eue à 2,5 ans.

• avez-vous connu le renoncement face à un cheval difficile ou non approprié ?
Non. Je n'ai d'ailleurs jamais vendu un seul de mes chevaux. Si j'ai un cheval difficile, je prends plus de temps pour lui expliquer. Je travaille d'abord confiance puis respect puis connexion. J'aurai besoin de moins de temps avec un cheval qui comprend vite. C'est tout.

• que faites-vous avec un cheval difficile ?
Comme je l'ai dit, je prends seulement plus de temps pour lui apprendre les choses. Et je m'adapte. S'il est dangereux à être monté, je ne monte pas debout dessus et je le place à l'extérieur ou devant. Ce ne sera pas celui sur lequel je poserai mes pieds. Mais je lui trouverai une place qui lui va bien.

• avez-vous déjà eu peur ?
En fait, j'ai progressé tellement graduellement que je n'ai jamais ressenti de peur. Avant d'exécuter un exercice compliqué au galop, je commence au pas ou au trot jusqu'à ce que je sois à l'aise. Puis je passe au galop. Non, je n'ai jamais eu peur.

• que faites-vous de vos jambes assis à cru ?
Je n'en ai pas besoin pour contrôler mes chevaux. Si je regarde dans une direction, ils le sentent et y vont. Quand la connexion est forte, ils sentent beaucoup de choses. Sinon, debout sur leur dos, je ne peux pas me servir de mes jambes. Je fais tout à la voix de toutes façons.

• y a-t-il des chevaux qui ne se supportent pas et comment faites-vous dans ce cas ?
[je ne sais plus ce qu'il a répondu...]

• travaillez-vous avec des entiers ?
Non. Par tradition et par souci pratique, je n'ai que des juments et des hongres.

• êtes-vous déjà tombé ? vous êtes-vous déjà fracturé quelque chose ?
Oui, je suis tombé souvent. Et encore maintenant. Les seules fractures sont dues au ski. Je suis plus doué pour le cheval que n'importe quoi d'autre on dirait. Si, au tout début, je me suis démis [ou brisé ?, je ne sais plus] les clavicules une fois. Je n'avais jamais sauté de ma vie. J'étais debout, j'ai envoyé les chevaux sur un obstacle, ils ont pilé, je suis passé par dessus. Je n'ai même pas pensé que j'aurai pu essayer de sauter d'abord en selle.

• utilisez-vous des enrênements pour lier les chevaux ensemble ?
Non. Si j'utilise un enrênement pour les garder collés, ils ne font pas fonctionner leur mental et n'apprennent pas à rester ensemble. C'est comme le disait Andy : il faut leur laisser l'opportunité de faire l'erreur pour qu'ils apprennent. Ensuite, mes juments savent et choisissent de rester côte à côte. Le lien n'est pas physique, il est mental. J'aime ça.

• vos chevaux ont-ils connus la selle ?
Très peu. En fait, je ne prends pas vraiment le temps de mettre une selle. J'entre dans leur paddock et je commence à travailler avec eux.


[Et certainement d'autres questions dont je ne me rappelle plus...]